Premières lignes #9 : Superméchant débutant, John Scalzi

Pour ces premières lignes, je joue la sécurité. Avec John Scalzi, on est rarement déçu. Ce roman va sortir le 14 mars chez L’Atalante, l’éditeur français de cet écrivain américain. Donc c’est pour très bientôt. Et c’est tant mieux, car j’ai bien besoin de me vider la tête du quotidien assez peu enthousiasmant et de plonger dans les délires romanesques de cet auteur qui a la bonté de publier (c’est dans son contrat) un titre par an.

Premières lignes

4ème de couverture

« Nous proposons un service de destruction de satellites ?

— Nous avons une clientèle privilégiée, qui, en échange d’une contribution annuelle, obtient la possibilité de se servir de notre outil pour imposer des difficultés logistiques à ses concurrents. Dans l’espace.

— C’est donc un “oui”.

— C’est un “nous gagnons beaucoup d’argent en proposant un service dont personne ne se sert.” Notre clientèle ne nous paie pas pour anéantir des satellites. Elle nous paie pour avoir la satisfaction de savoir qu’elle pourrait les anéantir si elle le voulait. »

Une nouvelle inattendue vient ébranler le quotidien de Charlie, qui végète entre son pub préféré de la banlieue de Chicago, son divorce et un boulot alimentaire : son oncle Jake, magnat de l’industrie du stationnement, est mort en faisant de lui son héritier.

Est-ce la fin des ennuis ? Loin de là ! Point de parking dans son héritage, mais une base secrète au fond d’un volcan, sur une île paradisiaque où se trament les pires machinations. Charlie ne s’attendait pas à ça en se rendant chez le notaire, encore moins à des négociations syndicales avec des dauphins augmentés…

Brèves réflexions

Chouette, un nouveau John Scalzi ! Même si j’avais moyennement apprécié son dernier opus, La Société protectrice des kaijus, je suis un fan de cet auteur car il sait inventer des histoires qui tiennent la route et il adopte un ton détaché que j’apprécie vraiment. Même si certaines de ses blagues sont un peu lourdes, l’ensemble me distrait à chaque fois. Et parfois quand il se lance dans la SF du style space opera (comme L’Interdépendance, dont j’ai critiqué le dernier volume, La Dernière Emperox), je suis aux anges. Y compris quand il se montre plus ambitieux, comme dans La Controverse de Zara XXIII.

Je suis donc tout excité par cette parution. Et intrigué par la couverture représentant un chat habillé d’un costume façon Men in black. Or, les premières lignes confirment la présence d’un chat. Qui porte un nom de déesse grecque. Et pas n’importe laquelle : Héra, l’épouse de Zeus. Donc une personne importante. Est-ce que ce détail sera pertinent ? La lecture de la suite me le dira.

Ces quelques lignes me confirment aussi la grande forme de l’auteur quant au ton détaché et humoristique. Quand il fait croire qu’il s’adresse à son épouse, situation habituelle et qu’il la déforme pour nous présenter de façon efficace et agréable la situation du narrateur, le personnage principal. On comprend vite aussi que l’évènement évoqué dès le premier paragraphe (le décès de l’oncle) va être décisif et bouleverser la vie d’un homme dont la situation sociale et personnelle ne semble pas être située au plus haut : métier qui ne lui permet pas de bien gagner sa vie, alors qu’il avait connu un autre standing ; divorce récent. Il est donc au plus bas, ou pas loin. Que va-t-il lui arriver ? Le coup de l’héritage miraculeux serait trop facile. J’attends donc avec impatience de découvrir ce que John Scalzi a inventé.

En pratique

John SCALZI, Superméchant débutant

L’Atalante (2024)

320 pages

Traduit de l’anglais [États-Unis] par Mikael Cabon

Édition brochée : 22,50 € / Édition électronique : 12,99 €

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16 réflexions sur “Premières lignes #9 : Superméchant débutant, John Scalzi

  1. J’aime beaucoup cette couverture, la tenue, la posture et le regard de ce chat. 😁 J’ai repéré ce livre chez Sabine aussi (du blog Fourbis et têtologie) mais je te remercie pour le partage de ces premières lignes. Je trouve qu’il y a quelque chose de drôle, une touche de cynisme peut-être, qui pourrait bien me convenir. Je ne connais pas l’auteur mais je pourrais me laisser tenter maintenant. Merci beaucoup ! 🙂

    Aimé par 2 personnes

    1. Oui, la couverture est amusante et assez représentative du roman.
      Je vais foncer voir la critique de Sabine, histoire de voir si elle a pensé la même chose que moi.
      Je confirme pour le cynisme derrière l’humour : John Scalzi pose toujours un regard désabusé sur la société à travers ses personnages entre le loser et le héros. Très distrayant !

      Aimé par 1 personne

      1. Oh je me suis mal exprimée pardon, elle présentait le roman dans un article général type « C’est lundi que lisez-vous » je crois. Mais peut-être a t-elle déjà lu le roman sans en reparler dans un chronique. 🙂 Je te remercie pour ces infos, je l’ai noté pour une prochaine découverte.

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  2. Je vais guetter ton avis car je partage ton analyse, notamment sur les Kaiju. Je trouve que son humour a tendance à se répéter, et que les personnages sont vite interchangeables (des Perry partout). Mais celui-ci me fait quand même de l’oeil…

    Aimé par 1 personne

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