Présentation de l’éditeur : Il était une fois une épouse bien décidée à empoisonner son mari volage avec des raviolis. Mais, alors que s’approche l’instant fatal, un souvenir interrompt le cours de l’action. Une nouvelle intrigue commence aussitôt et il en sera ainsi tout au long de ces récits gigognes. Tout ébaubi de voir tant de pays, on découvre les aventures extraordinaires d’un jeune garçon solitaire qui, parce qu’il voyait les infrarouges, fut recruté par le gouvernement ; les inventions stratégiques d’un gardien de moutons capable de gagner la guerre d’Irak ; les canailleries d’un détrousseur pendant l’épidémie de peste à Marseille en 1720 ou encore la méthode mise au point par un adolescent sociopathe pour exterminer le fléau des rats-taupes.
Véritable pochette surprise, le premier roman de Pierre Raufast ajoute à la géométrie rigoureusement scientifique, la collision jubilatoire du probable et de l’improbable.
Prix jeune mousquetaire du premier roman 2015 / Prix de la Bastide 2015 / Prix colombien du 1er roman français
Mon avis : J’étais sorti de la lecture d’Habemus piratam, le quatrième roman de Pierre Raufast, avec la ferme intention de découvrir davantage cet auteur et de vérifier si ses autres œuvres me plaisaient autant. Chronologie oblige (et disponibilité de l’ouvrage à ma médiathèque), je me suis plongé dans le premier opus de Pierre Raufast, La Fractale des raviolis. Et, disons-le tout de suite, je n’ai pas été déçu !
Comme je connaissais déjà le style de cet auteur, je n’ai pas été surpris par la structure en poupées russes de l’ouvrage : on commence avec une histoire, qui en lance une autre, qui en lance une autre. Et ainsi de suite. Jusqu’à ce qu’elle se referment toutes. Cette construction, en fractales donc, est très ingénieuse et, si on lit le livre très vite (cela tombe bien, il se lit très vite, de par son style fluide et agréable, mais aussi de par son intérêt tel que le lâcher avant la fin est difficile), on n’a aucun problème de mémoire (car il en ouvre, des histoires, l’auteur).
Le départ est classique : une femme trompée cherche à se venger. Mais elle veut le faire de manière particulièrement radicale. Un meurtre, tout bonnement ! Le ton est léger, dès les premières lignes. On comprend aussitôt que Pierre Raufast ne va pas hésiter à traiter de thèmes parfois durs (tuer son conjoint, par exemple), mais sans complaisance dans le macabre. Au contraire, il survole cela avec humour et finesse. Et quand la tension est à son comble, avec sadisme, paf, il change d’histoire et nous embarque avec un autre personnage aussi intéressant que le précédent, dont on a envie de connaître le destin (ou, du moins, la résolution de ses mésaventures). Tout cela est contrôlé, géré avec un certain talent. Et la boucle se referme avec habileté dans les dernières pages.
La Fractale des raviolis m’a enchanté pendant quelques heures, a su me faire rêver, me faire rire, me faire voyager dans le temps et dans l’espace. Tout cela en moins de 300 pages. Merci, monsieur Raufast.
🙂 Toute la collection en moins d’un mois, est-ce bien raisonnable ?
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Pas vraiment, mais je n’ai pas pu résister !
Merci pour ces moments.
Et, aussi, pour l’envie de retourner voir dans les premiers lus, afin d’y retrouver des détails. Par exemple, je vais devoir relire Habemus piratam, maintenant que j’ai découvert les citations multiples.
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